Alors que le néolibéralisme autoritaire montre chaque jour ses conséquences délétères, Bruno Carballa propose dans sa recension de l’ouvrage "Ni público ni privado, ¿sino común? "de réfléchir aux contours d’un projet politique global articulé autour des communs.
Grâce au travail de traduction d'Antoine Constantin Caille, nous publions en français quatre textes du "poète-paysan" John Clare (1793-1864). Comme le souligne Sarah Vanuxem dans sa présentation, ces poèmes conduisent à envisager les communs fonciers traditionnels comme des milieux peuplés d'humains et de non-humains. S'y exprime avec force ce qu'on appelle désormais solastalgie, soit la détresse causée par la destruction des écosystèmes sous l'effet de l'industrialisation et de la privatisation.
À l’occasion de la sortie du livre d'Antoine Burret, "Nos tiers-lieux", et alors même que les tiers-lieux sont devenus un objet de politique publique, la revue EnCommuns propose un long entretien conduit par Benjamin Coriat et Corinne Vercher-Chaptal avec Antoine Burret et Yoann Duriaux, tous deux co-fondateurs du réseau TILIOS (Tiers-Lieux Libre et Open Source). L’occasion de revenir sur l’histoire du mouvement des tiers-lieux en France, de discuter leur sens et leur rôle dans la société et d’alerter sur les risques de captation, tant par le marché que par les politiques publiques.
Pendant la Révolution française, il existe plusieurs manières de penser l’intérêt général, qui correspondent à différentes conceptions de la république (res publica), au sens large du bien commun et de son gouvernement. Condorcet associe l’intérêt général à la propriété exclusive, la liberté économique engendrant naturellement une harmonie sociale. Robespierre conçoit l’intérêt général à partir du droit à l’existence et du contrôle de son effectivité par les citoyens. Revisiter cette dernière tradition républicaine fournit des ressources pour critiquer l'idée actuelle selon laquelle l'État serait le seul garant de l’intérêt général.
Éditorial - Les communs sont porteurs d'un nouveau récit et d'une nouvelle manière d'habiter le monde, en rupture avec le productivisme et l'extractivisme. A l'heure où ils font l'objet de multiples récupérations et instrumentalisations, nous pensons que leur avenir en tant que concept est en jeu. C'est pourquoi nous lançons la revue EnCommuns en précisant le sens et les contours de notre projet, en lien avec une analyse de la conjoncture présente.